Les systèmes d’information transforment profondément les conditions de travail. Ils parcellisent les activités toujours plus. Ils intègrent ces activités dans des processus optimisés qui dépassent largement le cadre classique de l’entreprise : les nouvelles technologies autorisent la sous-traitance dans un vaste réseau d’entreprises fonctionnant en mode collaboratif. Il s’agit d’acheter moins cher partout où on le peut. A l’autre extrémité de la chaîne de valeur, le client en fait lui aussi toujours plus. Avec le e-commerce, le consommateur devient producteur.
Mais les employés sont inquiets. Ils se sentent perdus. Les repères classiques, l’usine, le bureau, le point de vente perdent de leur pertinence. Ces transformations, segmentation des tâches et étirements des processus, bouleversent les repères et perturbent.
Nous, les DSI et les consultants, avons largement participé à ce mouvement. Il est donc désormais nécessaire de renforcer le tissu social au sein de l’entreprise pour soutenir les liens de solidarité dans les groupes de travail, mieux former, accélérer l’innovation, favoriser les mobilités. Il est critique de ré-humaniser. Face à la pression économique, on ne peut pas relâcher la quête d’efficacité. Il faut donc le faire autrement.
En même temps, les salariés ne rejettent pas vraiment les technologies de l’information. Dans leur vie privée, ils les ont adoptées avec un engouement massif, notamment les réseaux sociaux. Une piste pour l’entreprise ?